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Betcave-Aguin
L'église

Francine Scrignac

DEMARCHE ARTISTIQUE

Passionnée par l’Expressionnisme Abstrait des années 40 et 50, j’aime me référer à la phrase de Franz Kline :

  • « …une personne qui veut explorer la peinture se demande naturellement : comment être le plus expressif possible dans mon travail ? Ensuite les formes se développent ».

En cours de travail mon processus créatif s’inverse : les premiers gestes sont réfléchis, les formes et les couleurs consciemment sélectionnées, une vision claire de ce que je souhaite créer existe. Mais plus j’avance, plus la spontanéité m’influence ; je m’adapte à la liaison des pigments, aux traits, aux apparitions, aux accidents – j’en garde certains,  j’en supprime d’autres. J’introduis les collages, les pastels. Je m’aventure en terre inconnue. Au final, le résultat s’est éloigné de la réflexion originelle et a gagné en imagination. Mais il est ainsi devenu bien plus personnel.  J’explore alors ma propre voie de manière sincère, intense et authentique. Une seule crainte, sans m’en apercevoir, baisser la garde, me laisser insidieusement aller à une agréable facilité ; chaque œuvre doit être une prise de risques, des traits forts, des couleurs dont on attend pas la contiguïté ; pas de mollesse dans l’expression, de la volonté, des décisions, peut-être des erreurs à rechercher…

Je ne souhaite ni représenter, ni transmettre, ni expliquer… Il est déterminant de désacraliser l’esthétisme pour me laisser glisser au plus intime ; il ne s’agit pas de « faire beau » mais de s’émouvoir, de créer sur l’espace vierge une possibilité d’échanger, de se rejoindre, de ressentir le plaisir de découvrir ce que l’on ne voit pas de prime abord… En laissant le hasard et la spontanéité prendre leur place, comme une écriture automatique, je révèle bien plus que si  je me contentais d’une création longuement mûrie et scrupuleusement construite.

Proximité avec la nature, attention au monde, relation aux autres, tout ce qui éveille mes sens et mes sentiments influe sur mes réalisations.

Aucune appréhension devant la toile blanche : luxuriance, abondance et liberté comme celle sans complexe d’un enfant.

​           

 L’Art ne reproduit pas le visible, il rend visible

                                                                   Paul Klee

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